Les principales différences entre La loi Scellier, loi Duflot et Loi Pinel

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Afin de permettre aux particuliers de payer moins d’impôts, l’État a introduit plusieurs lois d’exonération fiscale. Ainsi, il est maintenant possible de financer une partie d’un bien immobilier grâce aux économies d’impôt et aux loyers perçus. Certaines lois d’exonération fiscale ont été remplacées par de nouvelles lois. Découvrez dans notre article les lois Scellier, Duflot et Pinel !

Loi Scellier 2012 : Une loi plus intelligente

Après les nombreuses polémiques autour des appareils Robien et Borloo, la loi Scellier les a définitivement remplacés. La loi Scellier a été un signal fort du gouvernement au marché du logement locatif sous la forme très efficace d’une réduction d’impôts de 22% à 21% pour un investissement plafonné à 300 000 euros.

Le crédit d’impôt Scellier a été accordé si vous aviez une maison neuve ou en état futur d’achèvement entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2012, ou pour l’année d’achèvement de la maison ou d’achat si elle est postérieure.

Les conditions de la loi Scellier en 2012

  • Vous acceptiez de louer la propriété nue (c’est-à-dire non meublée) pour un minimum de 9 ans en tant que résidence principale du locataire.
  • Les biens immobiliers que vous achetiez devaient être situés dans des zones géographiques caractérisées par un déséquilibre entre l’offre et la demande de propriétés immobilières. La liste des communes concernées était divisée en différentes zones : zone A, Abis, B1, B2 et C (la zone C n’est accessible à Scellier qu’avec l’accord du ministre).
  • Vous deviez respecter le plafond de loyer par m², qui était déterminé en fonction de l’aire géographique et fixé par décret. Le loyer ne devait donc pas dépasser ce plafond.
  • La location de votre logement devait débuter dans les 12 mois suivant la date d’achat ou de livraison (dans le cas d’une construction).
  • Vous ne pouviez pas louer la propriété à un membre de votre foyer fiscal.
  • Les caractéristiques thermiques et la performance énergétique du logement que vous louiez devaient répondre aux exigences de l’article L. 111 9 de la loi sur le bâtiment et le logement.

Investissement locatif conformément à la loi Scellier

La loi Scellier était un dispositif qui vous permettait de profiter d’un avantage fiscal beaucoup plus intéressant en conservant le bien immobilier pendant 15 ans : la réduction d’impôt a atteint 21%, soit jusqu’à 63.000 € remboursés par l’Etat !

Loi Duflot 2013

Le 1er janvier 2013, la loi Scellier a été remplacée par la loi Duflot. Elle se caractérise par une réduction d’impôts de 18% à 29% (pour les investissements à l’étranger) sur 9 ans. La mesure était destinée aux personnes physiques établies en France qui feraient l’acquisition d’une maison neuve entre le 1er janvier 2013 et le 31 août 2014 et qui serait livrée ou vendue à l’avenir. L’investissement pouvait également être réalisé par l’intermédiaire d’une Société Civile Immobilière qui n’était pas soumise à l’impôt sur les sociétés, ou par l’intermédiaire d’une SCPI (Société Civile de Placement Immobilière). Tout appartement ou maison neuve achevée ou vendue à l’avenir était éligible dès lors qu’elle était située dans une zone bien définie. Toutefois, c’était à condition qu’elle était économe en énergie, c’est-à-dire qu’elle était labellisée BBC 2005 (Bâtiment Basse Consommation) ou qu’elle répondait à la norme thermique RT 2012.

La loi Duflot était réservée aux secteurs où le marché locatif était le plus étroit, c’est-à-dire où la demande dépassait de loin l’offre. Afin de bénéficier de la réduction de la taxe Duflot, qui est un objectif social, il était nécessaire de respecter un plafond de loyer par m² (au moment de la conclusion du bail) qui différait selon la zone d’investissement. Selon la loi Duflot, la propriété devait être louée pour une période d’au moins 9 ans en tant que résidence principale non meublée du locataire.

Ce loyer devait être versé dans les 12 mois suivant l’acquisition ou l’achèvement de la propriété et ne pouvait être conclu avec un membre du ménage fiscal de l’investisseur, un parent en ligne ascendante ou un descendant. Après la période initiale, il a été possible de conserver le bien loué tout en échappant à la restriction de loyer, ce qui a permis d’augmenter la rentabilité.

Pour être éligible, le locataire devait avoir un revenu inférieur au plafond établi selon la zone dans laquelle l’immeuble était situé (les ressources du locataire ou sous-locataire correspondaient à son revenu fiscal de référence tel qu’indiqué dans l’avis d’imposition de l’avant-dernière année avant la signature du bail).

Réductions d’impôt et retraite de la Loi Duflot

Le taux de déduction fiscale était le suivant :

  • 18 % pour les investissements en France métropolitaine
  • 29% pour les investissements à l’étranger

Il était possible d’effectuer jusqu’à deux transactions par an, mais que le crédit d’impôt était calculé sur une base annuelle maximale de 300 000 euros, et dans la limite de 5 500 euros par m².

Par conséquent, le montant de l’investissement qui pouvait dépasser ce plafond n’a pas donné droit à une réduction d’impôt. La réduction d’impôt (jusqu’à 54.000 € ou 87.000 €) répartie sur la période de location (9 ans) pouvait porter l’avantage fiscal annuel de 6.000 € ou 9.667 €. Tout solde inutilisé pourrait être reporté pendant six ans. Au terme de la période minimale de location (9 ans), l’investisseur est libre de choisir entre les deux solutions suivantes :

  • Gardez la propriété louée pendant que vous augmentiez les loyers. Dans une transaction de crédit, la propriété génère un supplément de revenu indexé (en plus des actifs que la propriété elle-même représentait) après que le prêt ait été remboursé. Ce fut donc une bonne solution pour la retraite.
  • Vendre, si nécessaire, le remboursement du capital à la banque qui a financé l’opération et combler la différence.

La loi Pinel : le dispositif encore en vigueur

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Depuis le 1er septembre 2014, la loi Pinel a remplacé le régime Duflot et est en vigueur jusqu’au 31 décembre 2017. Depuis le 1er janvier 2018, la loi Pinel s’est vue prolongée pour une durée de 5 ans encore.

La loi Pinel présente comme points communs avec la loi Scellier et la loi Duflot la favorisation de l’investissement dans l’immobilier neuf, l’avantage fiscal en contrepartie de l’achat d’un bien neuf ou en état de futur achèvement. Elle est également semblable aux deux précédents dispositifs sur le fait que le bien doit être conforme aux normes RT 2012 ou au label BBC 2005, doit être situé dans une zone géographique spécifique, doit être loué nu et à usage d’habitation principale, et qu’il doit être loué dans les 12 mois suivant la date d’acquisition ou de livraison (en cas de construction).

La loi Pinel reprend également les règles sur les loyers et les ressources des locataires (Scellier social) plafonnés et la prise en compte dans le plafond global de 10 000 € de niches fiscales par foyer.

En revanche, ce qui diffère, c’est la durée d’engagement : 6, 9 ou 12 ans ; la réduction d’impôt : 12, 18 ou 21%. Et l’un des grands changements, depuis le 1er janvier 2015, il est possible de louer à un ascendant ou descendant à condition que ce locataire ne fasse pas partie du foyer fiscal du propriétaire. Parmi les différences, on compte aussi la réduction d’impôt plafonnée à 5 500€ par m² et la réduction d’impôt plafonnée à 5 500€ par m²